Eséka: qui en veut au maire Tjock Sylvain ?

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Dans une publication faite sur la page Facebook officielle de la mairie d’Éséka, M. Tjock Sylvain Moïse avait qualifié l’information sur l’interdiction d’accès des employés à la mairie de ‘tentative de manipulation politique’.

Selon certaines informations publiées dans les réseaux sociaux, le maire Tjock Sylvain Moïse aurait interdit au personnel l’accès à la mairie le 1er février 2024. Dans ces publications devenues virales, on a pu apercevoir les images des employés assis hors de leurs bureaux.
C’est par une publication Facebook que l’exécutif communal de cette localité a tenu à donner sa version des faits sur ces accusations qu’il rejette avec véhémence et qui d’après lui servent « les ambitions de ceux qui recherchent sa déstabilisation ».
Selon le Maire, tout serait parti du constat de la perception d’avantages indus par certains personnels de la mairie (primes de logement et de non-logement en même temps, transport sans aucun document légal) et la volonté de récupérer le trop-perçu. Une décision que contestent les bénéficiaires. Ceux-ci réunis au sein d’un groupe sans aucune base légale nommé “collectif des employés de la commune d’Eséka” a écrit au préfet sortant pour lui faire part d’un mouvement de grève le 1er Février 2024, jour de la cérémonie de passation de commandement présidée par le Gouverneur du Centre. La lettre comportait la signature d’une vingtaine d’agents communaux et la copie a été faite au maire et au délégué départemental du Travail.
En effet, le 1er février 2024 vers 4h du matin, le premier-adjoint au maire est alerté par l’un des gardiens de l’hôtel de ville de la présence d’un groupuscule d’individus venu barricader les trois portails de la mairie avec des chaînes et des cadenas. L’intention des belligérants étant d’empêcher la réception du Gouverneur du Centre et ses hôtes après la cérémonie de passation de service.
Aussitôt informé, le premier collaborateur du maire va saisir le chef de l’exécutif communal qui va à son tour joindre le préfet de céans ainsi que les Forces de maintien de l’ordre pour un constat.
N’ayant jamais communiqué auparavant avec les signataires de la lettre de grève et constatant par ailleurs l’absence des belligérants à leurs postes de travail, une situation qui aurait nuit considérablement à l’organisation de la cérémonie d’installation du nouveau préfet, le maire va leur adresser des demandes d’explication pour comprendre leur motivation.

Beaucoup de grévistes refuseront de recevoir lesdites demandes d’explication. Suite à ce refus, le maire engagera des procédures disciplinaires à l’encontre des concernés allant des licenciements pour faute lourde, aux suspensions provisoires des délégués du personnel ayant conduit ce mouvement d’humeur. Il s’agit de 11 employés permanents sur les 42 que compte la Commune d’Eséka.

Par ailleurs, certains personnels dont les noms figurent sur la lettre de grève ne reconnaissent pas avoir signé pour ce mouvement d’humeur. Ils déclarent avoir émargé sur une liste pour la réclamation du paiement des arriérés de salaires de décembre 2023.

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